LE METAVERSE EST-IL UNE OPPORTUNITÉ POUR LE TOURISME ?
Si vous suivez l’actualité, l’information ne vous a peut-être pas échappée : Facebook s’est récemment renommé “Meta”, faisant ainsi référence au metaverse. Cela amorce-t-il un changement dans le milieu des entreprises et plus globalement dans nos vies futures ? On en parle aujourd’hui.
QU'EST CE QUE LE METAVERSE ?
En français, on parle de métavers. Il s’agit d’un monde virtuel et fictif décrit dans le roman Snow Crash (Le Samouraï virtuel) de Neal Stephenson paru en 1992. On le retrouve aussi dans le roman Ready Player One d’Ernest Cline paru plus récemment, en 2011. Il s’agit d’un espace persistant, que l’on peut intégrer ou quitter comme bon nous semble.
Dans cet univers, chacun peut vivre sa vie sous la forme d’un avatar ou d’un hologramme. Comme l’explique Mark Zuckerberg, PDG de Meta : “Voyez le métavers comme un Internet incarné. Au lieu de simplement voir du contenu, vous êtes à l’intérieur du contenu.” On deviendrait donc acteur d’Internet au lieu d’être un simple spectateur.
COMMENT ACCÈDE-T-ON AU METAVERSE ?
L’accès à ce monde virtuel et fictif vous semble compliqué ? Rassurez-vous, ce monde s’ouvre à tous ceux qui possèdent des équipements électroniques comme des casques de réalité virtuelle.
Ainsi, Meta a lancé l’Oculus Quest, un casque de réalité virtuel vendu 300 dollars environ. Il permet d’immerger le regard dans un décor entièrement réalisé en 3D. D’autres entreprises comme Sony et HTC ont également développé récemment ce type d’équipement. Apple a annoncé la sortie de son modèle en 2022.
LE TOURISME VIRTUEL, NOUVELLE FAÇON DE VOYAGER ?
Le développement du métavers représente-t-il une opportunité pour le domaine du tourisme ? Le tourisme virtuel pourrait en effet être intéressant pour contrer le tourisme de masse, que les voyageurs tendent de plus en plus à éviter. On peut ainsi reproduire dans le Metaverse des endroits à protéger, comme certaines îles en Asie qui souffrent du tourisme de masse. C’est aussi une technologie à explorer pour protéger certains bâtiments rudement abîmés par le tourisme de masse depuis des décennies.
Autre opportunité pour le tourisme : faire découvrir une destination aux voyageurs tout en restant chez soi. A l’heure où les déplacements sont plus ou moins limités à cause de la crise sanitaire, c’est un moyen de satisfaire les accros du voyage. C’est aussi un moyen de découvrir des destinations pour celles et ceux qui ne peuvent voyager pour des raisons financières.
La ville d’Helsinki est récemment devenue la pionnière du Metaverse. “Virtual Helsinki” est un projet immersif qui emmène les gens dans une ville d’Helsinki magnifiée, au rythme des 4 saisons. On peut vivre cette expérience chez soi, confortablement installé, grâce aux casques de réalité virtuelle ou sur smartphone grâce à une vidéo YouTube tournée en 360°. On voyage ainsi gratuitement dans la capitale finlandaise.
Pour aller plus loin, Helsinki propose une expérience complète : dans la version 3D de la ville, on peut faire du shopping, visiter des monuments, aller à des concerts, suivre des formations, etc… On devient alors un véritable “V-citoyen” de la ville, tout en restant chez soi.
Le tourisme virtuel, via le métavers, offre de belles perspectives pour ce domaine. On pense ainsi à la création d’un contenu exclusif et immersif pour compléter l’expérience physique que l’on peut vivre dans un monument ou dans un musée, par exemple.
SEOUL, PREMIÈRE VILLE DU METAVERSE
Il y a quelques semaines, Séoul a dévoilé son plan pour devenir en 5 ans la première ville mondiale à posséder son plan virtuel. C’est l’aspect “sans contact” qui séduit Séoul, en pleine crise pandémique.
Plus qu’un projet touristique, la version virtuelle de Séoul aurait pour principal avantage de faciliter la vie de ses habitants. On parle ici d’un écosystème virtuel pour tout ce qui relève de l'administration, tel que le tourisme, l'économie, la culture ou encore l'éducation. A suivre !
Julie
Communication Manager
En partenariat avec Amélie Manceau