COMMENT MISER SUR LE TOURISME DURABLE À L'ÈRE DU NUMÉRIQUE ?
C’est un véritable dilemme qui s’impose aux voyageurs : privilégier des voyages éco-responsables ou céder aux avantages des nouvelles technologies ? Si 65% des voyageurs français veulent séjourner dans des hôtels high-tech (selon une étude Oracle), d’autres privilégient désormais des séjours qui ont le plus faible impact possible sur l’environnement. Alors, en tant que professionnel du tourisme, comment satisfaire ces deux envies que tout oppose ?
LE TOURISME DURABLE SOUFFRE D'UNE OFFRE QUI N'EST PAS À LA HAUTEUR
Si les dernières parutions du GIEC et les évènements climatiques alertent les populations, il semblerait que le domaine du tourisme durable ne soit pas encore à la hauteur de l’urgence climatique.
Nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises sur notre site internet ; les voyageurs tendent de plus en plus à privilégier des modes de transport ou des hébergements durables. Un moyen de profiter de ses vacances, tout en pensant à la planète.
Mais à l’heure actuelle, on constate encore un certain écart entre conscience et initiative. Si de nombreuses personnes essaient de privilégier des moyens de transport comme le train au lieu de l’avion, beaucoup n’ont pas encore le réflexe de faire des actions pour voyager de manière plus responsable.
Il faut dire que les agences de voyage et les professionnels du tourisme n’ont pas encore pris l’habitude de mettre en avant des offres de tourisme durable. Il est également nécessaire pour les professionnels du secteur d’informer et de sensibiliser les voyageurs aux questions environnementales.
Le voyage durable ou le tourisme positif doivent donc être développés, au travers d’offres alléchantes. Dans le domaine de l’hôtellerie, de plus en plus d’établissements essayent de sensibiliser leurs clients à certains gestes, comme celui de conserver leurs serviettes de bain plusieurs jours au lieu de demander à ce qu’elles soient changées tous les jours par les femmes de chambre.
METTRE EN PLACE DES OUTILS NUMÉRIQUES POUR PALLIER L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU TOURISME
Voilà une initiative qui allie tourisme durable et technologies ! La ville de Montréal, au Canada, va lancer une plateforme pour compenser l’empreinte carbone de votre voyage.
Tourisme Montréal, en partenariat avec Aéroports de Montréal, devrait lancer cet outil à la fin de l’été 2022. Les touristes de passage dans la ville pourront compenser leur empreinte carbone en faisant un don au programme Carbone Boréal. Ces dons permettront de planter des pins, afin de végétaliser davantage la région.
Basée sur le volontariat, c’est une idée que certains offices de tourisme en France ou ailleurs dans le monde pourraient retenir pour protéger leurs espaces naturels.
MISER SUR L'IA POUR AVOIR UNE OFFRE PERTINENTE DANS LES HÔTELS
Selon une étude récente réalisée par Oracle, de plus en plus de voyageurs français veulent séjourner dans des hôtels où la technologie remplace l’humain. Une envie en contradiction avec les projets de tourisme durable, que nous évoquons dans cet article.
Et pourtant… Si nous vous disions que l’intelligence artificielle pourrait être un atout dans le secteur du tourisme durable ? L’IA pourrait en effet permettre aux voyageurs de personnaliser un maximum leur expérience de voyage, notamment dans les hôtels. En ne commandant par exemple que ce dont ils ont besoin dans leur chambre (produits d’hygiène, room service, serviettes…).
Mais à l’heure actuelle, l’utilisation de l’IA est surtout envisagée pour faire face à un manque de personnel et répondre à des problématiques telles que le paiement, le check-in autonome, etc… Nul doute que dans une optique de développement durable, le secteur du tourisme saura comment mettre à profit les nouvelles technologies !
AMÉLIORER L'ARCHITECTURE DES SITES WEB DANS LE SECTEUR DU TOURISME POUR LIMITER SON EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE
La société Greenmetrics a analysé récemment 16 sites web, acteurs majeurs du tourisme en France, comme Accor, Air France...
Les résultats démontrent qu’il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour améliorer les performances web tout en limitant son impact sur l’environnement. En effet, des sites internet émettent du CO2. Pour calculer ces émissions, c’est plutôt simple : on comptabilise le nombre de requêtes envoyées sur le serveur, le poids de la page ainsi que le temps de chargement. Ces mesures sont exprimées en gCO2eq/kilowatt-heure.
Plus une page d’accueil sera lourde et donc lente à charger, plus elle demandera une certaine consommation d’énergie. C’est d’autant plus le cas si le site est très fréquenté.
Ces dernières années, l’éco-conception est donc au cœur du travail des développeurs web. Ceux-ci doivent améliorer l’architecture du site web pour réduire leur pollution numérique tout en offrant des performances de qualité pour leurs utilisateurs. Ainsi, la SNCF a entrepris cette démarche il y a quelques mois avec son nouveau site SCNF-CONNECT, qui fait partie des bons élèves de l’étude.
Julie
Communication Manager
En partenariat avec Amélie Manceau